Rédigé le Dimanche 24 Décembre 2017 modifié le Samedi 25 Août 2018
Le mot Tomahawk évoque, bien sûr, les grandes terres du Canada, les livres de Jack LONDON, James Oliver CURWOOD... Cet outil (nom latin qui prolonge la main) signifiant “morceau de bois tranchant et acéré”, est de retour parmi les groupes d’intervention de l’Amérique du Nord.
Qui ne se souvient pas du film “Le Dernier des Mohicans” de Michael MANN, de ces combats de guerriers indiens armés de haches contre les soldats de la reine...
Moi qui suis un pratiquant d’armes blanches j’ai accouru lorsque j’ai appris qu'une formation ponctuelle au maniement du Tomahawk était dispensée à Paris. J’ai découvert un sergent de l’Infanterie Française de l’Armée Canadienne, plein d’enthousiasme pour cette arme et son art. Il nous a fait découvrir les différentes attaques et défenses du Tomahawk, avec un esprit que j’apprécie particulièrement. Toujours en sourire sous son regard scrutateur d'instructeur, analysant et corrigeant chaque position de chacun d'entre nous. J'ai particulièrement apprécié son professionnalisme et sa maitrise, un homme qui connait parfaitement son affaire...
Ce qu'il faut retenir de cette formation, pour ceux qui veulent se défendre contre des attaques de pieds-poings, attaques au couteau et haches voir même des armes à feu, c'est que celui qui possède un Tomahawk peut non seulement porter des coups puissants en raison de la solide préhension due au long manche et au parfait équilibre acier-bois, mais aussi il peut être projeté à plusieurs mètres avec une très meurtrière force cinétique qui dépend de la technique du lanceur et du poids du Tomahawk. Sachez que 80 % des tirs mortels par armes à feu se font entre 0 et 2 mètres.
La formation a été riche en connaissances, riche en participants avec cet immense plaisir de découvrir et manipuler une nouvelle arme. Vivement la prochaine formation !
La Francisque, l'ancêtre du Tomahawk ?
La Francisque était une arme de jet utilisée par nos ancêtres Gaulois, une arme oubliée de nos jours, qui pouvait être projetée jusqu’à 12 mètres de distance. Elle avait accompli des ravages dans l’armée romaine et Jules CÉSAR, lui-même, n’avait pas oublié de le mentionner dans ses écrits.
Nos amis Gaulois, peuple civilisé, avaient vite compris que la maîtrise d’une telle arme permettait de rester en vie plus longtemps en touchant l’ennemi à distance.
Est-ce la Francisque qui, au gré des vicissitudes de l'histoire et de la géographie, aurait été à l'origine du Tomahawk ? La technique des Gaulois serait-elle parvenue dans les vastes plaines d'Amérique du Nord ? Impossible à dire, mais la similarité du Tomahawk et de la Francisque, la même technique du jet, permettent de se poser des questions. Quoiqu'il en soit Gaulois et Indiens possédaient une arme redoutable pour occire son prochain, sinon l'handicaper et le mettre hors d'état de nuire.
